A vous qui souhaitez faire débuter une psychothérapie à votre enfant, sachez qu’elles n’ont pas toutes les mêmes objectifs. Il est donc important d’apprendre à les différencier.
Thérapies de soutien : Forme de thérapie la plus fréquemment utilisée. Elle vise à assister l’enfant en maintenant et en améliorant son niveau global de fonctionnement. Cette intervention concrète aide à trouver un soulagement à sa tristesse tout en insufflant à nouveau le goût de vivre. Elle vise ainsi à aider la personne à surmonter une période de crise et à recouvrer son équilibre antérieur.
Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) : Souvent utilisée dans les troubles dépressifs (états dysthymiques et dépressifs majeurs), les troubles du sommeil, les troubles alimentaires, les troubles anxieux et les troubles fonctionnels, cette thérapie brève et directive aide l’enfant à lutter contre les pensées négatives pour ainsi recouvrer son estime de soi et apprendre à s’affirmer.
Des techniques de jeu de rôle et de développement des compétences sociales sont fréquemment utilisées. La prise en charge peut être groupale ou individuelle, et des exercices chez soi sont préconisés. Ces techniques thérapeutiques connaissent un essor important en raison de leur assise théorique dotée d’une efficacité thérapeutique démontrée pour de nombreux troubles.
En effet, les TCC sont également indiquées en cas de problème d’énurésie, de phobie scolaire, de troubles oppositionnels et de conduite, ainsi que pour les troubles déficitaires et de l’attention. Les objectifs majoritaires de ces thérapies reposent sur le fait de s’affirmer en se confrontant aux situations stressantes par une habituation progressive, ce qui permet d’endiguer de façon pragmatique le symptôme sous ses formes multiples. Un travail de lutte contre les conflits internes et les croyances anxiogènes est alors nécessaire pour chercher des moyens alternatifs permettant d’identifier et de corriger les pensées automatiques.
EMDR (Désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) : Cette thérapie brève utilise une stimulation sensorielle bi-alternée pour retraiter des vécus traumatiques non digérés à l’origine de divers symptômes, parfois très invalidants. Par cette technique, il est possible de soigner des séquelles post-traumatiques même de nombreuses années après. Depuis près de 30 ans, la thérapie EMDR a prouvé son efficacité à travers de nombreuses études scientifiques contrôlées mises en place par des chercheurs et cliniciens du monde entier. Elle est principalement validée pour le trouble de stress post-traumatique (TSPT). Elle est notamment recommandée, entre autres instances publiques nationales et internationales, par la Haute Autorité de Santé et l’Organisation Mondiale de la Santé.
Psychothérapie familiale systémique : Ce type de thérapie centrée sur les familles permet d’améliorer la communication et de favoriser la résolution de problème entre les différents membres. Les objectifs principalement travaillés sont basés sur la recherche d’un nouvel équilibre pour aider la famille à faire face aux souffrances issues des influences réciproques, en adoptant ainsi un fonctionnement plus souple. La présence des membres de la famille concernés par le problème est indispensable. En général, ce type de thérapie est conseillé dans les situations où des problèmes psychiques ou des comportements inadaptés, rencontrés par une ou plusieurs personnes, ont également des conséquences sur d’autres membres de la famille.
La psychoéducation (groupe d’habileté social) : Grâce à des apports théoriques fiables sur une problématique donnée (gestion du stress, trouble de la communication sociale, etc.), les groupes de psychoéducation permettent aux enfants de développer des savoir-être et des savoir-faire permettant de réduire ses symptômes.
Autre approche non psychothérapique,
la rTMS (stimulation magnétique transcrânienne répétitive) : Plus efficace que la médication pour la dépression et les troubles anxieux, cette technique possède moins d’effets secondaires. Elle est majoritairement utilisée lorsque le traitement n’a pas l’effet escompté. Pour ce faire, des pulsations électriques sont déchargées au sein d’une bobine électromagnétique placée au contact du cuir chevelu. Un champ magnétique, proportionnel au courant déchargé initialement, est généré par le courant circulant dans la bobine. Il est dirigé perpendiculairement en direction du cortex cérébral et passe au travers des os et des tissus mous sans les affecter. Il est question d’une technique « non invasive » où les pulsations magnétiques induisent un courant électrique dans les tissus stimulés.